Gustavo Petro fustige Washington et accuse Trump de soutenir des criminels de guerre

• Par Le Placentin
• 28-09-2025
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• Le Placentin

La révocation du visa américain du président colombien Gustavo Petro a provoqué une vive réaction du chef d’État, qui accuse les États-Unis, et en particulier Donald Trump, de complicité dans ce qu’il qualifie de crimes contre l’humanité commis à Gaza. Ce geste diplomatique des autorités américaines, intervenu après sa participation à une manifestation pro-palestinienne à New York, a exacerbé les tensions déjà vives entre Bogotá et Washington.

Dans une série de messages virulents, Petro a directement interpellé Trump, lui demandant de « se libérer des absurdités de ses conseillers » et de « voir avec clarté ce qui se joue dans le monde ». Il l’a sommé de ne pas devenir « le refuge des génocidaires », en référence aux responsables israéliens qu’il accuse de massacres à Gaza.

Le président colombien a élargi ses critiques à la politique militaire américaine, dénonçant les frappes touchant des civils à Gaza, des jeunes marginalisés en Colombie, des agriculteurs en détresse et des migrants désespérés. « Les migrants ne sont pas des criminels. Les tuer, c’est commettre un crime contre l’humanité », a-t-il martelé.

Dans un ton plus solennel, Petro a mis en garde contre la montée d’un autoritarisme qu’il compare aux dérives du nazisme. Il a rappelé avoir prié pour les soldats américains morts en Italie durant la Seconde Guerre mondiale, affirmant que leur sacrifice ne doit pas être trahi.

Concernant son interdiction de territoire, Petro a minimisé l’impact de cette décision, se disant fier d’être Colombien, enraciné dans un pays riche en diversité et en histoire. Il a rappelé qu’il possède également la nationalité européenne, ce qui lui permet de voyager librement, mais qu’il n’ira désormais que là où il est invité. Et de conclure : « La Colombie est le cœur du monde. En elle vit toute l’humanité. »