Virus Oropouche en Haïti : 11 cas confirmés dans plusieurs départements

• Par Yvena ISIDOR
• 18-09-2025
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• Le Placentin

La Direction Générale du MSPP a confirmé la présence du virus Oropouche en Haïti, marquant une alerte sanitaire nécessitant une vigilance renforcée et des mesures préventives adaptées.

Selon le rapport préliminaire de la DELR (Direction de l’Épidémiologie, de la Législation et de la Recherche) et du LNSP (Laboratoire National de Santé Publique), les trois premiers cas, confirmés par réaction en chaîne par polymérase (PCR), concernent des enfants de sexe masculin âgés de 5 à 22 mois. Des investigations complémentaires, communiquées le 12 septembre, font état de 11 cas supplémentaires, incluant des adultes, répartis dans les départements du Nord, Nord-Est, Artibonite, Sud-Est, Ouest, Nippes et Grand’Anse.

Le virus Oropouche est un arbovirus transmis par les piqûres de moucherons, appelés localement "bigay". Il provoque une maladie dont les symptômes peuvent rappeler ceux de la dengue, du chikungunya ou du paludisme : fièvre, frissons, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires. Bien que généralement bénigne, l’infection peut parfois entraîner des complications neurologiques ou hémorragiques. Aucun traitement spécifique n’est disponible à ce jour.

Cette situation s’inscrit dans un contexte régional préoccupant. Le virus circule actuellement dans la Caraïbe, en Amérique centrale et en Amérique latine, avec des résurgences récentes signalées au Brésil, au Panama, au Pérou, à Cuba, en Colombie et en Guyane. La vigilance épidémiologique reste donc essentielle pour prévenir toute propagation significative.

La DELR et le LNSP poursuivent activement leurs investigations afin de déterminer l’ampleur de la circulation du virus et de recommander des mesures adaptées pour la sensibilisation du public, la prévention et la prise en charge des cas. Les mesures individuelles de protection incluent l’usage de répulsifs, le port de vêtements couvrants, l’installation de moustiquaires et l’élimination des eaux stagnantes.

La Direction Générale du MSPP réaffirme son engagement à informer régulièrement les directeurs et directrices des départements et services centraux sur l’évolution de la situation. Elle félicite les équipes de la DELR et du LNSP pour leur rapidité et leur efficacité, tout en soulignant la nécessité d’une coordination renforcée pour protéger la population haïtienne.