La procureure générale de l’État de New York, Letitia James, s’est jointe à 17 autres États pour défendre le statut de protection temporaire (TPS) des Haïtiens. Cette mobilisation intervient alors que le Département de la sécurité intérieure prévoit de mettre fin à ce programme, mettant en péril la sécurité de milliers de familles.
Le TPS avait été accordé aux Haïtiens après le séisme dévastateur de 2010, face aux conditions dangereuses et à l’instabilité persistante dans leur pays d’origine. Aujourd’hui, malgré les alertes sur la violence, les enlèvements et l’insécurité généralisée, le gouvernement américain envisage de révoquer ce statut, exposant les bénéficiaires et leurs enfants citoyens américains à une grande incertitude.
Dans une démarche coordonnée, Letitia James a déposé un mémoire amicus curiae auprès de la Cour de district de Columbia, soutenue par une coalition d’États incluant la Californie, le Massachusetts, le New Jersey et Washington D.C. Les procureurs soulignent les conséquences économiques et sociales de cette décision, rappelant que les Haïtiens contribuent chaque année pour 4,4 milliards de dollars à l’économie américaine.
Un juge fédéral à Brooklyn a temporairement suspendu la fin du TPS, accordant aux bénéficiaires six mois supplémentaires de protection. Cette mesure offre un répit essentiel aux familles menacées de séparation et permet à la justice de considérer sereinement les suites du dossier.
Pour les Haïtiens protégés par le TPS, cette décision judiciaire et cette mobilisation d’États offrent un répit vital. Après l’angoisse et l’incertitude, ces familles peuvent enfin souffler, conscientes que leur sécurité et leur unité restent, pour le moment, préservées.
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