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10 mai: journée nationale, en France, des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions

Il y a vingt-trois ans, le 10 mai 2001, était adoptée la «loi Taubira», qui reconnaît la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité. Cette date a été choisie par le président Jacques Chirac comme la journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition. La date fait référence à la loi Taubira de 2001 qui reconnaissait pour la première fois l'esclavage comme un crime contre l'humanité. C’est aussi une journée de réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité.

Si la France, ancienne grande puissance coloniale, consacre une journée commémorative de l'abolition de l'esclavage en métropole, mondialement, depuis 1949, le 2 décembre est internationalement reconnu comme la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage. De même, une journée internationale de commémoration a été initiée par l’Unesco le 23 août 1998. Elle fait référence notamment à la révolte d’esclaves du 22 au 23 août 1791 à Saint-Domingue, qui a mené à l’indépendance de la République d’Haïti.

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La dette de l'indépendance d'Haïti, fera-t-elle partie des sujets de réflexion dans cette journée commémorative?

Pour obéir à une ordonnance de Charles X au Président d’Haïti de l’époque, Jean-Pierre Boyer, le 17 avril 1825, Haïti a dû verser d’importantes compensations à la puissance coloniale dont elle s’était affranchie. L’accord promettait donc à Haïti la reconnaissance diplomatique française en échange d’une réduction tarifaire de 50% sur les importations françaises et d’une compensation de 150 millions de francs (environ 21 milliards de dollars aujourd’hui), payables en cinq versements.

Pour rappel, une coalition de groupes de la société civile haïtienne, présente à Genève pour un Forum permanent des Nations Unies sur les personnes d'ascendance africaine (PFPAD), a déclaré le jeudi 18 avril que la France devrait restituer la dette de l'indépendance d'Haïti.

(Pour illustration:Toussaint LOUVERTURE (1743-1803), ancien esclave devenu général de la République, puis chef de la plus grande colonie française sous la Révolution. Son combat a ouvert la voie à l’indépendance d’Haïti en 1804.)

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Yvena ISIDOR

Journaliste

Journaliste, à la fois présentatrice de radio et rédactrice depuis 2021, Professeure de mathématiques avec une formation en génie civil, militante dans le monde culturel comme animatrice de club d'art et de spectacle.

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