Le Premier ministre présente son bilan hebdomadaire, alors que les gangs continuent de gagner du terrain

• Par Yvena ISIDOR
• 21-10-2025
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• Le Placentin

Le Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, a présenté ce mardi son traditionnel bilan hebdomadaire, mettant en avant ses actions pour restaurer la sécurité et préparer les élections. Comme à chaque communication officielle, il a souligné que les élections sont une nécessité pour le retour de la stabilité et de la légitimité démocratique.

Sur le terrain, cependant, la situation reste préoccupante. Dans le Haut-Artibonite, des localités comme Montrouis sont désormais largement sous le contrôle de gangs armés, fragilisant encore davantage la présence de l’État et l’accès aux services publics.

À Port-au-Prince, les habitants de quartiers tels que Turgeau et Pacot vivent dans la peur quotidienne. Extorsions, enlèvements et violences rythment leur quotidien, tandis que les annonces gouvernementales semblent déconnectées de leur réalité.

Le Premier ministre a rappelé les mesures prises pour reloger les personnes déplacées internes et rouvrir plusieurs lycées, afin de permettre aux élèves de reprendre les cours. Des promesses répétées qui témoignent d’une volonté d’action, mais dont l’efficacité reste limitée face à la montée continue des gangs.

En parallèle, des discussions sont en cours avec des partenaires internationaux, notamment les États-Unis, pour soutenir le déploiement de la Force de Répression des Gangs (FRG), validée par le Conseil de sécurité des Nations Unies. L’initiative est présentée comme un signe de détermination, mais son impact concret sur la sécurité reste à démontrer.

Malgré les bilans et les annonces, la population continue de constater l’expansion des gangs et la perte progressive de contrôle de certaines zones. Pendant que le Premier ministre expose ses actions, les habitants restent pris dans l’angoisse et la réalité d’un pays où la sécurité demeure fragile et inégale.