Le Ministère des Affaires Étrangères de Cuba (Minrex) a convoqué aujourd’hui le Chargé d’Affaires des États-Unis à La Havane, Benjamin Ziff, pour protester contre la conduite d’ingérence de son gouvernement.
Accusant les Etats-Unis d'être responsables des manifestations du week-end contre les difficultés économiques, Cuba a convoqué, lundi 18 mars, le chargé d'affaires de l’ambassade des Etats-Unis dans l'île caribéenne.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Carlos Fernandez de Cosso, a officiellement transmis à Benjamin Ziff, chargé d'affaires américain à Cuba, le "rejet ferme" par La Havane du "comportement interventionniste" du gouvernement américain et de son ambassade dans les affaires intérieures cubaines, et a imputé au blocus économique la responsabilité de la crise économique à laquelle l'île est confrontée.
"L'attention a été attirée sur la responsabilité directe du gouvernement des États-Unis face à la situation économique difficile que traverse actuellement Cuba, et plus précisément face aux pénuries et aux difficultés auxquelles la population est confrontée quotidiennement, avec la dépression et l'insuffisance de l'approvisionnement et des services essentiels, sous le poids et l'impact du blocus économique conçu pour détruire la capacité économique du pays", a déclaré le ministère des Affaires étrangères sur la plateforme X.
Des manifestations d'une rare intensité ont eu lieu, dimanche, sur fond de pénuries de denrées alimentaires et de pannes d'électricité qui ont duré des heures. Des manifestations ont eu lieu à Santiago de Cuba, dans la ville voisine d'El Cobre, à Bayamo, chef-lieu de la province de Granma, à Santa Marta, près de la station balnéaire de Varadero, et à Los Mangos, un quartier de la ville de Matanzas.
Le président Miguel Diaz-Canel a accusé les États-Unis de chercher à renverser le gouvernement de l'île. "Des politiciens médiocres et des réseaux terroristes se sont ligués depuis le sud de la Floride pour enflammer les rues de Cuba avec des messages interventionnistes et des appels au chaos", a-t-il déclaré sur X.
Pour finir, le ministère des Affaires étrangères a par ailleurs signalé que si le Gouvernement des États-Unis avait un minimum de préoccupations honnêtes quant au bien-être de la population cubaine, il retirerait Cuba de la liste arbitraire des États qui soutiennent le terrorisme. Et il mettrait également fin à la persécution des approvisionnements en combustible que le pays caribéen doit importer; il cesserait de poursuivre chaque transaction financière cubaine dans le monde et mettrait fin à la persécution brutale des programmes de coopération médicale de Cuba au niveau international.
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