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Incendies aux États-Unis : au moins 5 morts et plus d’un millier de bâtiments détruits, Donald Trump fait des accusations

Le bilan des incendies qui sévissent autour de Los Angeles a grimpé à au moins cinq morts mercredi 8 janvier au soir, et pourrait encore s’aggraver, a annoncé le shérif du comté. Les pompiers luttent désormais contre quatre incendies simultanés dans l’agglomération californienne (ouest des États-Unis), notamment à Pacific Palisades, un quartier huppé où résident des célébrités hollywoodiennes. Ce feu, qui dégage un impressionnant nuage de fumée, s’est déclaré en fin de matinée mardi et avait déjà parcouru plus de 4800 hectares mercredi, détruisant sur son passage quelque 1100 bâtiments, d’après le chef des pompiers du comté de Los Angeles, Anthony Marrone. Il est devenu l’incendie le plus destructeur de l’histoire de la ville.

Cet incendie est actuellement hors de contrôle, de l’aveu des autorités. Quelque 100.000 habitants étaient sous ordre d’évacuation mercredi et au moins 1,5 million étaient privés d’électricité. «Plus tôt dans la journée, nous avons fait état de deux morts, et malheureusement, le nombre de victimes est passé à cinq au fur et à mesure que nous avançons dans cette zone», a déclaré Robert Luna sur la radio KNX News. «N’oubliez pas que la situation est toujours très instable et que l’incendie n’est pas du tout maîtrisé. J’espère vraiment que nous n’en trouverons pas d’autres, mais je ne pense pas que ce sera le cas.» Au moins un pompier a par ailleurs été blessé en luttant contre les flammes, selon les médias américains. «Nous n’avons pas assez de pompiers dans le comté de Los Angeles pour faire face à cette situation», a déploré Anthony Marrone, affirmant que ses équipes étaient dépassées par l’ampleur des feux.

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À l’aube, un vaste pan de fumée s’élevait au-dessus de Los Angeles, avec l’odeur âcre du brûlé dans l’air. La maire de la ville Karen Bass a averti mercredi sur X que «la tempête de vent devrait s’aggraver tout au long de la matinée». Les pompiers doivent lutter sur plusieurs fronts: mardi soir, un incendie s’est déclaré près de Pasadena, au nord de Los Angeles, et a rapidement ravagé plus de 400 hectares, selon l’agence CalFire. Un autre brûle autour de Santa Clarita, au nord de la mégalopole.

Donald Trump, qui va succéder à Joe Biden le 20 janvier à la Maison-Blanche, a menacé en septembre de couper l’aide fédérale habituellement reçue par la Californie pour lutter contre les feux de forêt. Le président élu s’en est également pris au gouverneur Gavin Newsom dans un message publié sur Truth Social en critiquant l’envoi d’eau de l’élu local dans différentes zones de la région. «Il voulait protéger un poisson sans valeur, l’éperlan, en lui donnant moins d’eau (ce qui n’a pas marché !), mais il ne s’est pas soucié des Californiens, a-t-il écrit. Aujourd’hui, le prix ultime est en train d’être payé.» La demande excessive en eau a par ailleurs entraîné l’assèchement des bouches d’incendie, alors que les systèmes d’eau ont été confrontés à une demande quatre fois supérieure à la normale, relève l’Associated Press . Dans le même temps, les hydravions étaient cloués au sol en raison des fortes bourrasques, laissant les soldats du feu sans ressource.

L’incendie s’est déclaré au pire moment pour Los Angeles, balayée par de violentes rafales. Des vents chauds de Santa Ana, typiques de l’hiver californien, doivent souffler jusqu’à 160 km/h dans la région mardi et mercredi, selon les services météorologiques américains (NWS). De quoi propager les flammes très rapidement et poser un «danger mortel». «Nous ne sommes absolument pas sortis d’affaire», a insisté Gavin Newsom, en rappelant que les rafales vont «atteindre leur pic» cette nuit, entre 22 heures et 5 heures du matin. Le gouverneur démocrate a demandé aux Californiens de «respecter les ordres d’évacuation», qui ne sont pas toujours suivis aux États-Unis.

Les gros incendies hivernaux sont très rares en Californie. La base des catastrophes de l’université de Louvain n’en recense que deux depuis 2000: le Thomas Fire en 2017 (1.102 km²) et le Gavilan Fire de 2002, beaucoup moins étendu (23 km²) mais qui avait provoqué des évacuations et fait des blessés légers. Les scientifiques rappellent régulièrement que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes.

avec AFP.

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