Le couvent et l’hôpital des missionnaires de la Charité situés au bas de delmas ont été vandalisés et incendiés dans la nuit du samedi 26 octobre 2024 par des membres du gang dirigé par Jimmy Chérizier alias “Barbecue” alors que ce dernier demande aux hommes d’ affaires de revenir a investir au bas de delmas. Les sœurs de mère Teresa y accueillaient et soignaient jusqu’à 30 000 personnes par an, selon le Vatican.
C’était jusque-là l’un des derniers lieux respectés dans un pays englué dans la violence. Dans la nuit du samedi 26 octobre, le gang dirigé par Jimmy Chérizier alias “Barbecue” a pillé le couvent et l’hôpital des missionnaires de la Charité à Port-au-Prince avant d’y allumer un incendie.
Selon le Vatican, aucune sœur n’a été blessée. Car fin septembre dernier, la police avait demandé aux religieuses de quitter le quartier et de fermer leur maison, les combats avec les gangs devenant dangereux pour la vie des soeurs.
Dans la soirée du samedi 26 octobre, les vandales sont entrés dans la maison des sœurs, ils ont cassé une partie des murs et complétement vidé le couvent et l’hôpital. Bancs, lits, matériel médical… tout a été emporté et certains objets sont déjà en revente sur un marché noir de Port-au-Prince.
C’est la première fois que les missionnaires de la Charité sont attaquées directement dans le pays. Jusqu’ici, même les gangs respectaient leur mission indispensable à la population. «Barbecue», le chef de gang à l’origine de cette attaque, est particulièrement dangereux, confie une source sur place, «Il a perdu toute rationalité, tout respect pour les sœurs et pour le peuple, parce qu'il sait très bien que ce sont les gens les plus pauvres qui bénéficient du service des sœurs et qui en ont bénéficié depuis toutes ces années».
Près de 30 000 personnes étaient soignées tous les ans dans la maison des sœurs. Au cours de l’été, la sécurité s’est dégradée dans le quartier Bas Delmas à Port-au-Prince, de nombreuses habitations ont été incendiées et la plupart des civils ont dû fuir. Les missionnaires sont actuellement abritées dans l’autre communauté des sœurs de mère Teresa en Haïti, raconte l’une d’elles. Jamais jusqu’ici les missionnaires n’avaient dû quitter leur maison, qui était devenue le cœur du quartier.
Une maison fondée par mère Teresa : Cette maison des sœurs de la Charité avait été ouverte par mère Teresa elle-même en 1979, après avoir vu des malades laissés pour morts dans la cour de l’hôpital général à Port-au-Prince. Depuis, des milliers d’Haïtiens sont passés entre les mains aimantes des sœurs, pour recevoir une aide alimentaire, des soins, une opération ou un traitement médical. Dans un pays qui sombre dans la violence, cette attaque directe envers les religieuses pourraient compromettre leur mission en Haïti.
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