Un projet de coup d’État avorté en Haïti : Gérald Nicolas écope 5 ans de prison au Canada

• Par Jean Rony Poito PETIT FRERE
• 01-10-2025
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• Le Placentin

La justice canadienne a condamné, ce mercredi 1er octobre 2025, Gérald Nicolas, 54 ans, à une peine de cinq ans de réclusion pour avoir planifié des actes terroristes en vue de renverser le gouvernement haïtien.

Installé à Lévis, au Québec, l’homme n’a pourtant jamais réussi à rassembler une milice ni à acquérir des armes. Mais ses ambitions de « révolution armée » pour, dit-il, « soulager la souffrance » de son pays d’origine, lui valent désormais une lourde sanction, selon Radio Canada.

En mars dernier, un jury l’avait reconnu coupable de deux chefs d’accusation liés au terrorisme. Le juge Louis Dionne, qui a prononcé la sentence, a insisté sur la gravité des crimes planifiés et sur la nécessité d’envoyer un message clair de dissuasion.

Malgré la demande de la défense qui plaidait pour des travaux communautaires ou une brève détention, la Cour a tranché en faveur d’une peine ferme. Le procureur fédéral, Me Henri Bernatchez, avait pour sa part réclamé huit ans de prison.

L’affaire a été révélée par hasard : c’est en enquêtant sur un dossier de diffusion d’images intimes concernant une ex-conjointe que la police de Lévis a découvert, dans le matériel informatique de Nicolas, des écrits détaillant son projet de soulèvement violent en Haïti. Alertée, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait ensuite pris le relais, mettant en lumière ses appels à la violence publiés sur les réseaux sociaux.

Avant l’énoncé de sa peine, Gérald Nicolas a prononcé un long discours, répétant qu’il avait agi par conviction personnelle et pour le bien du peuple haïtien. « J’ai fait ce que ma conscience me disait », a-t-il déclaré, acceptant le jugement sans protester.

Selon la loi canadienne, il devra purger la moitié de sa peine avant de pouvoir solliciter une libération conditionnelle.