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Immigration

Frontière États-Unis/Mexique: Les passages de migrants atteignent un record au cours de ce mois de décembre

Border Patrol a traité plus de migrants entrés illégalement aux États-Unis en décembre qu'au cours de tout autre mois de l'histoire de l'agence, selon des statistiques fédérales internes obtenues par le journal CBS News, soulignant l'ampleur de la crise migratoire extraordinaire à laquelle l'administration Biden fait face. Dans un communiqué, les douanes et la protection des frontières, l'agence mère de Border Patrol, ont déclaré avoir envoyé des agents et des ressources supplémentaires dans ces secteurs durement touchés.

Les agents de la patrouille frontalière américaine ont arrêté plus de 225 000 migrants qui ont traversé la frontière sud entre deux passages officiels, au cours des 27 premiers jours de décembre, selon les statistiques préliminaires du ministère de la Sécurité intérieure. Ce chiffre n’inclut pas les entrées légales aux points d’entrée, où l’administration Biden traite environ 50 000 migrants chaque mois, la plupart dans le cadre d’un processus alimenté par une application pour smartphone.

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Le précédent record mensuel d’arrestations de migrants a été enregistré en mai 2022, lorsque la patrouille frontale a traité 224 000 migrants entre les points d’entrée. Il reste encore quatre jours en décembre. Le pic actuel de migration a culminé avant Noël, au cours de la semaine commençant le 14 décembre et se terminant le 20 décembre, lorsque la patrouille frontalière a enregistré en moyenne 9 773 arrestations quotidiennes, selon les données. Plusieurs jours cette semaine-là, l’agence a traité plus de 10 000 migrants en 24 heures.

Les passages illégaux le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique ont diminué cette semaine, mais restent à des niveaux historiquement élevés. Mercredi, la Border Patrol a traité 7 759 migrants, selon les statistiques. "C'est un nombre insoutenable d'arrivées", a déclaré Theresa Cardinal Brown, ancienne responsable américaine de l'immigration sous les présidents George W. Bush et Barack Obama. "Nous ne pouvons pas continuer à financer le système pour un nombre croissant de personnes. C'est un défi à tous les niveaux."

Près de 60 % de tous les migrants traités par Border Patrol ce mois-ci sont entrés illégalement aux États-Unis dans les secteurs éloignés de Tucson, en Arizona, et de Del Rio, au Texas, où les autorités ont enregistré entre 2 000 et 3 000 passages illégaux chaque jour, selon les données internes du DHS. Dans les deux régions, les migrants se sont retrouvés à dormir dehors, près des ponts internationaux ou des barrières frontalières, car la patrouille frontalière manque de personnel et de ressources pour traiter tout le monde en temps opportun. "Le nombre de rencontres continue de fluctuer, car les passeurs et les mauvais acteurs continuent de répandre des mensonges et de faire preuve d'un mépris total pour la sécurité et le bien-être des migrants vulnérables", a ajouté l'agence. "Nous restons vigilants et sommes prêts à assurer la sécurité de notre personnel, des migrants et des communautés locales, ainsi que la sécurité de notre frontière sud-ouest."

Au Congrès, les législateurs républicains ont conditionné l’aide militaire supplémentaire à l’Ukraine à des restrictions drastiques en matière d’asile et à de nouvelles autorités juridiques permettant d’expulser rapidement les migrants. Déterminée à acheminer davantage d’aide à l’Ukraine et à relever les défis désastreux à la frontière sud, la Maison Blanche soutient certaines des politiques frontalières dures défendues par les Républicains. Les négociations entre les législateurs et la Maison Blanche devraient se poursuivre au cours de la nouvelle année.

Á noter que, le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a déclaré que le Mexique avait pris « de nouvelles mesures coercitives importantes » pour réduire les arrivées de migrants le long de la frontière américaine, sans toutefois donner plus de détails sur ces opérations. Il a précisé que les responsables des deux pays se réuniraient à nouveau à Washington en janvier "pour évaluer les progrès et décider de ce qui peut être fait de plus".

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