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Diplomatie

À l’ONU, Laurent Saint-Cyr sonne l’alarme : « Haïti vit une tragédie humaine aux portes de l’Amérique »

New York, 25 septembre 2025 – À la tribune des Nations Unies, le président du Conseil présidentiel de transition d’Haïti, Laurent Saint-Cyr, a dressé jeudi un tableau sombre et alarmant de la situation dans son pays, qu’il décrit désormais comme « un pays en guerre ».

Dans un discours empreint d’émotion et de gravité, il a dénoncé l’ampleur des violences des gangs armés qui contrôlent la capitale Port-au-Prince et plusieurs autres zones du pays.

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« Chaque jour, des vies innocentes s’éteignent sous les balles et les flammes. Plus d’un million de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. Les hôpitaux ferment, les médecins fuient, des femmes et des enfants subissent des violences indicibles », a-t-il martelé.

Pour Laurent Saint-Cyr, Haïti vit « un Guernica contemporain », une tragédie humaine d’une intensité inédite dans la région. Il a rappelé que la Mission multinationale de sécurité (MMAS), déployée en 2023 sous la conduite du Kenya, n’a pas encore atteint son plein potentiel, faute de moyens financiers et logistiques.

Face à cette impasse, il a appuyé l’initiative soutenue par Washington de transformer la force actuelle en une coalition de plus de 5.500 hommes, composée non seulement de policiers mais aussi de militaires, pour neutraliser les groupes criminels.

Le président du Conseil de transition a mis en garde contre le risque d’extension de la crise au-delà des frontières haïtiennes. « Haïti se trouve à l’épicentre d’une menace régionale. Si nous ne neutralisons pas ces réseaux criminels sur notre sol, il sera impossible de les contenir ailleurs », a-t-il averti, appelant la communauté internationale à traiter cette crise avec la même urgence que la lutte mondiale contre le terrorisme.

Depuis des décennies, Haïti traverse une spirale d’instabilité politique et de pauvreté, mais la situation s’est considérablement aggravée depuis 2024, lorsque la pression des gangs avait conduit à la démission de l’ancien Premier ministre Ariel Henry. Pour le dirigeant de la transition, l’avenir d’Haïti dépend désormais de la capacité de la communauté internationale à agir avec fermeté et cohérence.

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Jean Rony Poito PETIT FRERE

Journaliste

Journaliste-rédacteur & professeur de sciences sociales. Passionné de la rédaction.

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