Quatre ans après l’assassinat de son père, Joverlein Moïse interpelle le secrétaire d’État américain pour réclamer justice

• Par Yvena ISIDOR
• 25-07-2025
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• Le Placentin

Trois ans après la mort brutale de son père, le président haïtien Jovenel Moïse, assassiné le 7 juillet 2021, Joverlein Moïse lance un appel solennel à Marco Rubio, secrétaire d’État des États-Unis, afin qu’il soutienne une justice haïtienne souveraine et indépendante. Dans une lettre ouverte, il exhorte Washington à ne pas favoriser l’extradition des suspects vers les États-Unis, au risque de miner davantage la fragile justice nationale.

Joverlein Moïse rappelle l’histoire commune entre Haïti et les États-Unis, deux des plus anciennes républiques du continent, et souligne l’importance de préserver la dignité et la souveraineté du peuple haïtien. Il dénonce le rôle déstabilisateur de certains oligarques, accusés de financer des réseaux criminels et de profiter d’un système corrompu qui a conduit au magnicide de son père.

Le fils de l’ancien président critique vivement la protection dont jouissent certains suspects aux États-Unis, malgré leur implication présumée dans ce crime politique majeur. Il dénonce aussi ce qu’il considère comme une « irresponsabilité » des autorités américaines lorsqu’elles optent pour l’extradition plutôt que de soutenir le renforcement de la justice haïtienne.

L’appel de Joverlein Moïse est un cri en faveur d’une justice locale qui, même affaiblie, doit être respectée et soutenue. Il invite les États-Unis à adopter une position qui favorise la reconstruction des institutions haïtiennes plutôt que de faciliter la fuite des criminels hors du pays.

Refusant toute ingérence, cette démarche est présentée comme un appel à la solidarité, à la décence et au respect des peuples. Joverlein Moïse espère que Marco Rubio, en tant qu’ancien sénateur de Floride et proche de la diaspora haïtienne, saura entendre cet appel pour une justice équitable et impartiale.

Alors que les enquêtes piétinent tant en Haïti qu’à l’étranger, la lettre de Joverlein Moïse rappelle l’urgence d’une réponse ferme et transparente, condition indispensable pour sortir Haïti du cycle de violence et d’impunité.