À l’approche du 7 février 2026, les Nations unies redoutent une impasse politique en Haïti. Devant le Conseil de sécurité, le représentant spécial du secrétaire général, Carlos G. Ruiz, a averti que le pays se rapproche dangereusement de la fin de la transition sans perspective claire de retour à l’ordre démocratique.
Le diplomate s’exprimait le mercredi 22 octobre 2025 à New York, lors de la présentation de son rapport sur la situation en Haïti. « Le compte à rebours a commencé », a-t-il déclaré dans un ton grave, exprimant ses préoccupations face à l’absence d’un cadre électoral défini. Il a toutefois reconnu les efforts récents du Conseil présidentiel de transition (CPT), qui multiplie les consultations avec les forces politiques pour tenter d’éviter une rupture institutionnelle au-delà de l’échéance constitutionnelle.
M. Ruiz a salué la décision du 9 octobre du gouvernement haïtien de retirer la révision constitutionnelle de l’agenda de la transition et de renoncer à tout référendum, estimant qu’elle marque « un virage stratégique donnant la priorité aux préparatifs électoraux ». Selon lui, cette orientation constitue un signe d’apaisement et de responsabilité à un moment charnière pour le pays.
Le représentant onusien a par ailleurs souligné que la poursuite du dialogue interhaïtien demeure essentielle pour parvenir à un consensus durable. Le BINUH, a-t-il précisé, continue de rapprocher les acteurs politiques et sociaux, afin de promouvoir un climat de confiance et de stabilité propice à la tenue d’élections inclusives et crédibles.
Réaffirmant l’engagement du système des Nations unies, Carlos G. Ruiz a indiqué que le BINUH et ses partenaires poursuivent leur appui technique et logistique au Conseil électoral provisoire, dans l’objectif d’accélérer la préparation du scrutin et d’assurer une transition ordonnée, capable de restaurer la légitimité démocratique en Haïti.
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