La Ligue haïtienne des droits humains (LHDDH) a signalé l’existence d’un groupe criminel inédit dans la capitale. Baptisé « Team Ascenseur », ce gang exclusivement féminin est actif à Grand-Ravine et placé sous les ordres du chef de gang « Ti Lapli ».
Selon les informations disponibles, ce collectif compte environ vingt femmes âgées de 17 à 30 ans. Loin de jouer un rôle secondaire, elles participent aux activités quotidiennes des réseaux armés, en particulier à la sécurisation des bases et à diverses tâches logistiques. Leur présence traduit une transformation dans la structure des gangs.
L’apparition d’un tel groupe illustre une féminisation croissante des organisations criminelles en Haïti, jusque-là marginale mais désormais perceptible. Cette évolution complexifie encore davantage la lutte contre l’emprise des gangs, qui élargissent leurs effectifs et diversifient leurs stratégies.
Des spécialistes en sécurité et en sciences sociales avancent que l’engagement de ces jeunes femmes peut répondre à plusieurs motivations : recherche de protection dans des zones dominées par la violence, quête de revenus dans un contexte marqué par le chômage et l’absence de perspectives, ou encore influence directe des chefs armés.
En toile de fond, une réflexion s’impose : la proximité entretenue entre ces jeunes et les chefs de gangs s’apparente parfois à une forme de prostitution déguisée. Si ces femmes mettent la main à la patte dans les activités criminelles, c’est aussi pour bénéficier d’argent, de protection ou d’avantages matériels, révélant une exploitation silencieuse au cœur même de ces réseaux.
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