La fondation « Frère Luckson Zòn pa fè moun », qui apporte depuis des années un soutien essentiel aux enfants défavorisés, pourrait voir son permis de fonctionnement ne pas être renouvelé par le ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST), une perspective qui suscite inquiétude et incompréhension.
Selon les premiers éléments d’information, la décision se baserait sur l’idée que la fondation aurait été bénéficiaire du Fonds d’assistance économique et sociale (FAES), destiné à fournir de l’aide alimentaire aux populations vulnérables. Cette présomption expose l’institution à un blocage administratif qui menace son action quotidienne.
Pourtant, Frère Luckson rejette ces allégations avec fermeté. « Je n’ai jamais reçu un grain de riz de l’État », martèle-t-il. Il assure que son centre n’a jamais bénéficié d’aucune aide publique et dénonce l’usage frauduleux de son nom pour justifier des distributions inexistantes.
Le fondateur souligne que cette décision met en lumière des dysfonctionnements inquiétants. « On menace une institution qui travaille honnêtement pour les enfants, alors que certains détournent nos noms pour couvrir des manquements », affirme-t-il, exprimant l’amertume d’un travail quotidien menacé par des décisions extérieures.
Chaque jour, plusieurs enfants trouvent dans la fondation un lieu d’éducation, de repas et d’accompagnement. La suspension ou le non-renouvellement de son permis les plongerait dans l’incertitude et la précarité, privant la communauté d’une ressource essentielle.
Au-delà du simple litige administratif, cette affaire interroge sur la transparence des programmes publics et la protection des initiatives communautaires. Elle rappelle qu’en Haïti, ce sont souvent les plus vulnérables qui subissent les conséquences des contradictions et des défaillances de l’État.
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