Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté ce vendredi une résolution unanime plaçant deux figures haïtiennes, Dimitri Hérard et Kempes Sanon, sous le régime de sanctions internationales. Les deux hommes sont accusés de soutien actif au réseau criminel Viv Ansanm, qualifié d’organisation terroriste par plusieurs pays.
Dimitri Hérard, ancien responsable de la garde présidentielle impliqué dans l’affaire de l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse, est soupçonné d’avoir fourni armes et formation paramilitaire aux gangs, notamment après son évasion de prison en 2024.
Kempes Sanon, chef du gang opérant dans le quartier de Bel Air à Port-au-Prince, est quant à lui directement impliqué dans plusieurs actes de violence, dont un massacre en 2023 ayant fait 148 morts et détruit des dizaines de maisons.
Le réseau Viv Ansanm, qu’ils auraient renforcé, est accusé d’avoir provoqué la fuite de plus de 1,4 million de personnes à travers le pays en raison de la terreur exercée sur les populations civiles : meurtres, enlèvements, extorsions, incendies criminels.
Quelques heures avant le vote onusien, les États-Unis avaient déjà imposé des sanctions similaires via l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), gelant leurs avoirs et interdisant toute transaction avec eux par des entités ou ressortissants américains.
La décision du Conseil de sécurité marque une coordination renforcée au niveau international pour affaiblir les réseaux criminels en Haïti, dans un contexte de crise sécuritaire sans précédent.
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