Saint-Michel de l’Attalaye : des citoyens exigent la révocation du maire intérimaire Gueillant Dorcinvil

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Saint-Michel de l’Attalaye : des citoyens exigent la révocation du maire intérimaire Gueillant Dorcinvil

Saint-Michel de l’Attalaye, 16 septembre 2025 – La commune du Bas-Artibonite a été le théâtre d’un soulèvement populaire ce mardi. Des centaines de citoyens ont dressé des barricades et paralysé la route nationale reliant la région au grand Nord, pour exiger le départ immédiat de Gueillant Dorcinvil, agent exécutif intérimaire de la mairie.

Les protestataires accusent le responsable communal d’avoir abandonné la population à son sort, en gérant les affaires municipales depuis l’étranger, notamment depuis les États-Unis, où il aurait résidé la majeure partie des dix dernières années. Selon eux, cette absence prolongée a conduit à une administration « virtuelle », qualifiée d’inefficace et de déconnectée des réalités locales.

Parmi les griefs exprimés : insalubrité persistante, absence de système de drainage et manque d’infrastructures de base. Le regroupement citoyen FORESMA a dénoncé une « gouvernance fantôme », estimant que la commune n’a bénéficié d’aucune amélioration significative malgré la longévité du cartel municipal.

Les manifestants, déterminés à poursuivre leur mobilisation, demandent au Conseil présidentiel de transition de révoquer le cartel actuel et de désigner une nouvelle équipe municipale jugée plus dynamique et engagée.

Le mouvement ne s’est pas limité au volet administratif. Les protestataires ont également interpellé le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) sur le fonctionnement du tribunal de paix local. Le juge Michelet Jean est accusé par des habitants de monnayer ses décisions, aggravant la méfiance de la population vis-à-vis de l’institution judiciaire.

Enfin, des appels ont été lancés en direction de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) afin d’ouvrir une enquête sur la gestion du cartel dirigé par M. Dorcinvil, souvent soupçonné de malversations.

À Saint-Michel de l’Attalaye, la tension reste vive. Les protestataires menacent de maintenir le blocage tant que leurs revendications ne sont pas entendues.