Le directeur du FBI, Kash Patel, a affirmé devant le Sénat américain qu’Haïti est désormais une plaque tournante majeure du trafic de cocaïne en provenance du Venezuela vers les États-Unis. Il a mis en cause la complicité présumée des gangs haïtiens, dans un contexte de fragilité institutionnelle, d’absence de contrôle territorial et d’expansion des réseaux criminels transnationaux.
Cette déclaration intervient après la saisie, le 13 juillet 2025, de plus d’une tonne de cocaïne par la Police nationale d’Haïti au large de l’île de la Tortue. Un événement qui rappelle le rôle de longue date d’Haïti comme point de transit pour les cartels mexicains, vénézuéliens et colombiens.
Selon les experts de l’ONU, plusieurs gangs locaux – dont la coalition Viv Ansanm, classée organisation terroriste par Washington en mai 2025 – sont directement liés à ces réseaux de narcotrafic, contribuant à la violence armée et à l’instabilité du pays.
Des routes multiples sont identifiées à travers le pays. Des cargaisons ont été interceptées entre 2022 et 2023 dans le Nord (Cap-Haïtien, Port-de-Paix), le Centre (Hinche, Mirebalais), l’Ouest (Bon-Repos, Plaisance) et surtout dans le Sud, notamment aux Cayes, Île-à-Vache, Baie des Flamands et Plaisance-du-Sud, considérés comme des points névralgiques pour l’entrée de cocaïne et de marijuana.
Kash Patel n’a pas commenté les frappes américaines récentes contre des navires suspects, mais a réaffirmé l’engagement des États-Unis à pourchasser les trafiquants. Pour Washington, le renforcement de ces routes illégales dans un Haïti en crise représente un enjeu sécuritaire régional majeur.
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