L'annonce a été faite fin février par Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine auprès des Nations unies, à l'occasion de la 46e réunion des chefs d'État et de gouvernement de la Caricom. Le Bénin, pays d'Afrique de l'Ouest, s'était engagé à déployer la plus grande force de 1 500 à 2 000 soldats dans le cadre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) dirigée par le Kenya.
Alors que le déploiement était sur le point d'être effectué, le ministre béninois des Affaires étrangères a déclaré au Miami Herald qu'il plaide en faveur d'une mission militaire en Haïti et exige de prendre les rênes puisque, dit-il en ajoutant qu’il est inadmissible que les policiers kényans dirigent des militaires ».
Shegun Adjadi Bakari a fait savoir que sa position et son engagement d'aider Haïti restent les mêmes. « Mais depuis le début, nous avons dit clairement que ce dont Haïti a besoin, ce n’est pas d’une mission de police. Nous pensons que nous avons besoin d’une mission militaire en Haïti pour lutter contre les gangs, rétablir la sécurité dans le pays et restaurer la stabilité, ce qui est une condition préalable à toute élection », a-t-il poursuivi.
A titre informatif, les gendarmes béninois, seuls francophones à participer à cette campagne, avaient rejoint Haïti en 1994 pour une mission pour la stabilisation du pays.
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