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Justice

Haïti/Corruption: Falsification de Déclaration de Patrimoine l'Ex-Sénateur Willot JOSEPH et le Greffier Wilfrid ÉLIE dans la tourmente

En mars 2023, l'Unité de lutte contre la corruption (ULCC) a secoué la scène politique en dévoilant la liste des parlementaires n'ayant pas effectué leur déclaration de patrimoine. Parmi eux, l'ex-sénateur Willot JOSEPH, ce dernier a tenté de se disculper en présentant un certificat émanant du greffier en chef du Tribunal de Première Instance de Hinche, M. Wilfrid ÉLIE. Une déclaration qui s'est avérée être une supercherie, dévoilant un scandale de falsification de documents publics.

L'ULCC, dans le cadre de ses fonctions, a diligenté une enquête pour vérifier l'authenticité du certificat. Les résultats ont confirmé les suspicions : le document était un faux, fabriqué au greffe du Tribunal de Première Instance de Hinche par le greffier en chef lui-même, M. Wilfrid ÉLIE.

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Les implications de cette révélation sont significatives. L'ex-sénateur Willot JOSEPH n'avait jamais respecté les obligations légales de déclaration de patrimoine lors de son entrée en fonction et à la fin de son mandat, comme stipulé par la loi de 2008. Les preuves, notamment un procès-verbal de constat négatif et un exploit signifié en 2019, démontrent son manquement à ces obligations.

Face à la commission d'enquête de l'ULCC, le greffier Wilfrid ÉLIE a tenté de se disculper en prétendant avoir été trompé par l'ex-sénateur. Cependant, les faits sont accablants. Ayant bénéficié d'une formation spécifique de l'ULCC sur les procédures de déclaration de patrimoine, ÉLIE était conscient des responsabilités liées à sa fonction. Son implication dans la fabrication du faux certificat souligne un acte délibéré et une violation flagrante de la loi.

En conséquence, l'ULCC recommande la poursuite judiciaire contre Willot JOSEPH pour non-déclaration de patrimoine, conformément à la loi de 2008. De plus, des actions légales sont préconisées à l'encontre de Willot JOSEPH pour l'usage d'un faux certificat, en vertu de l'article 110 du code pénal haïtien, et de Wilfrid ÉLIE pour faux en écriture publique et abus de fonction.

Malgré la coopération de Wilfrid ÉLIE durant l'enquête, l'ULCC suggère une réduction de peine en reconnaissance de sa collaboration, conformément à la loi de 2014 sur la prévention et la répression de la corruption.

Ce scandale expose une fois de plus les défis persistants de la corruption et de la malversation dans le pays, soulignant l'importance de mesures rigoureuses pour assurer la transparence et l'intégrité au sein du gouvernement.

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Ashly SAINT-AMOUR

Journaliste

Journaliste,psychopedagogue,passionnée de l’écriture,agent littéraire dédiée à l’enrichissement intellectuelle et à l’épanouissement littéraire.

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