Les États-Unis pourraient offrir une certaine aide non létale aux Forces armées d’Haïti

• Par Yvena ISIDOR
• 12-04-2024
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• Le Placentin

Pendant des années, le gouvernement américain a refusé d’armer les forces de sécurité haïtiennes, limitant son aide à la fourniture de véhicules de police et d’autres équipements non létaux.

Confronté à des obstacles au déploiement d’une mission de police dirigée par le Kenya pour aider les forces de sécurité haïtiennes assiégées à éliminer les groupes armés, le président Joe Biden emprunte une page de sa réponse à un autre conflit mondial pour venir en aide à Haïti. Utilisant l’autorité présidentielle de retrait, Biden a autorisé le secrétaire d’État Antony Blinken à fournir jusqu’à 10 millions de dollars d’armes, de munitions, de gilets pare-balles et de casques ainsi qu’une éducation et une formation militaires du ministère de la Défense à aider Haïti.

La majeure partie de l'équipement sera destinée à la Police nationale d'Haïti. Un responsable du Département d'État a reconnu qu'une certaine aide pourrait également être versée aux Forces armées d'Haïti (FAd'H) pour la première fois depuis leur dissolution.

"L'aide prévue soutiendrait les objectifs américains en matière de lutte contre la criminalité et les stupéfiants ainsi que les objectifs de politique étrangère en Haïti et démontrerait notre engagement à fournir une assistance d’urgence aux forces de sécurité haïtiennes", a déclaré un autre responsable du Département d’Etat.

Keith Mines, directeur des programmes latino-américains à l'Institut des États-Unis pour la paix à Washington, estime que ce serait un changement bienvenu de permettre à la police et à l'armée d'obtenir ce dont elles ont besoin pour maintenir l'ordre, tout en limitant le flux vers les gangs.

Par ailleurs, le sénateur républicain de Floride Marco Rubio, lors d'une audition jeudi sur la lutte contre les réseaux criminels transnationaux et la corruption dans la région, a déclaré qu'il espérait que davantage puisse être fait pour aider l'armée haïtienne malgré l'interdiction de lui envoyer des armes et du matériel.