José JerÃ, avocat de 38 ans et défenseur des droits des animaux, a été investi président par intérim du Pérou ce vendredi matin, à la suite de la destitution surprise de Dina Boluarte par le Congrès. Jusqu’alors président de cette institution, Jerà a été propulsé à la tête de l’État dans un contexte politique tendu et imprévisible.
Peu connu du grand public, Jerà n’était pas pressenti pour assumer la plus haute fonction du pays. Son parcours parlementaire, entamé en 2021, a été discret, entaché toutefois par une plainte pour viol classée sans suite en août dernier. Lors de sa prestation de serment au Palais législatif, il a promis un gouvernement de « transition, d’empathie et de réconciliation nationale ».
Originaire de Jesús MarÃa, un quartier aisé de Lima, José Jerà a étudié le droit dans deux universités locales peu reconnues : Federico Villarreal et Inca Garcilaso de la Vega. Il est en couple, sans enfants, et se revendique catholique pratiquant.
Militant depuis 2013 au sein du parti conservateur Somos Perú, il a échoué à deux reprises à se faire élire au conseil municipal de Lima. Il a finalement accédé au Congrès avec un peu plus de 11 000 voix, en tant que suppléant de l’ex-président MartÃn Vizcarra, écarté pour inéligibilité malgré ses 200 000 voix.
L’arrivée de Jerà à la présidence marque un tournant inattendu dans la crise politique péruvienne, où les transitions rapides et les destitutions présidentielles sont devenues presque familières.
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