Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a annoncé avoir reçu plus de 200 000 candidatures pour intégrer l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE). Ce chiffre, salué par la secrétaire Kristi Noem, constitue un record pour l’administration américaine.
Dans un communiqué publié cette semaine, le DHS évoque un « élan patriotique » chez les Américains souhaitant contribuer à la sécurité nationale. Cette vague d’intérêt survient alors que le gouvernement cherche à renforcer les effectifs de l’ICE, au cœur de la politique migratoire. Les postes concernent aussi bien les unités de terrain que les services d’enquête. La secrétaire Noem affirme vouloir miser sur la formation et l’éthique des futurs agents.
Pour l’administration, cet engouement traduit une confiance renouvelée envers les institutions chargées du contrôle migratoire. Le DHS présente ces chiffres comme la preuve d’un soutien populaire à la politique de fermeté mise en avant par Noem. Ce discours s’inscrit dans un contexte où la question frontalière reste prioritaire. Le recrutement massif vise également à accélérer les opérations de rapatriement.
Cependant, plusieurs observateurs appellent à la prudence. Le chiffre avancé par le DHS correspond au nombre de candidatures reçues, non de postes pourvus. Aucune donnée n’a été fournie sur la période exacte du recrutement. Certains estiment que l’intérêt croissant pour l’ICE reflète aussi les effets d’un marché du travail instable.
Malgré les célébrations officielles, les critiques persistent autour des pratiques controversées de l’agence. Des groupes de défense des droits des migrants redoutent une intensification des expulsions. Le débat sur le rôle et la légitimité de l’ICE reste, plus que jamais, au centre des tensions politiques américaines.
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