Dans un climat politique particulièrement tendu, Jean-Luc Mélenchon intensifie ses appels à la mobilisation générale. Le leader de La France insoumise (LFI) mise sur la date du 10 septembre pour organiser une grève générale à l’échelle nationale, en opposition directe au plan de rigueur porté par le Premier ministre François Bayrou.
Depuis l’annonce, le 15 juillet, d’un programme de réformes jugé « abominable » par l’opposition — avec des coupes dans les services publics et la remise en cause de certains acquis sociaux — Mélenchon a initié une vaste campagne de mobilisation. Dans une tribune publiée le 16 août, il appelle à soutenir le mouvement baptisé « Tout bloquer ».
Lors des universités d’été de LFI, le 22 août, à Châteauneuf-sur-Isère, il a réaffirmé son objectif : transformer le 10 septembre en journée de « blocage général ». Il a salué la mise en place d’assemblées citoyennes, reflet selon lui d’une contestation populaire, participative et sans hiérarchie rigide.
Le 6 septembre, à Lille, il a durci le ton en déclarant : « Le 10, bloquons tout pour faire partir Macron », visant directement l’exécutif. Deux jours plus tard, le vote de confiance à l’Assemblée autour du projet de budget de Bayrou a renforcé l’importance stratégique de cette mobilisation.
Le mouvement « Tout bloquer » prône une action radicale : arrêt du travail, suspension de la consommation, refus de paiement. Parmi les revendications : la mise en place d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC), la défense des services publics, des hausses de salaires et l’abandon du budget 2026.
Mélenchon et LFI envisagent également de déposer une motion de censure le 23 septembre, testant la solidité de la majorité actuelle. Entre déclarations publiques, actions militantes et pression parlementaire, le 10 septembre s’annonce comme une épreuve de force entre l’opposition de gauche radicale et le gouvernement en place.
0 Commentaire