Un accident qui aurait pu être dramatique. Vendredi 5 janvier, aux États-Unis, un avion d'Alaska Airlines a dû atterrir en urgence vingt minutes seulement après son décollage alors qu'il effectuait le trajet Portland-Ontario. Les passagers et les membres d'équipage ont assisté, paniqués, au décrochage d'un panneau de fuselage, comprenant un hublot, d'une des parois. Si aucune victime n'est à déplorer, les compagnies aériennes utilisant ce type de Boeing sont, depuis, sommées de contrôler chacun de leurs appareils.
Ce n'est pas la première fois que ce modèle d'avion du constructeur américain Boeing fait parler de lui. Il plane même sur lui une assez mauvaise réputation, après deux crashs survenus en octobre 2018 et en mars 2019. À la suite de ces accidents, tous les Boeing 737 Max avaient été immobilisés temporairement par les autorités aériennes internationales, rappelle le journal Le Parisien.
Après vingt mois d'enquête et de modifications, les 737 Max avaient été autorisés par l'agence américaine de l'aviation (FAA) à voler à nouveau aux États-Unis. CNN rapporte également que ces deux crashs figurent parmi les tragédies d'entreprise les plus onéreuses à ce jour, ayant coûté 20 milliards de dollars à Boeing.
L'avion incriminé avait reçu son certificat de navigabilité le 25 octobre 2023, selon les éléments transmis par la FAA et confirmés par la compagnie aérienne. Cette dernière a précisé que l'avion avait rejoint sa flotte le 31 octobre. Une vidéo prise par un passager et partagée sur les réseaux sociaux montre qu'une partie latérale du fuselage s'est complètement décrochée en plein vol.
Autres dommages : les appuie-tête de deux sièges ont été arrachés, ainsi qu'une partie à l'arrière de l'un d'eux, a relevé encore CNN. La partie décrochée est une porte qui aurait été vraisemblablement condamnée et masquée par une cloison, installée par la compagnie pour remplacer une sortie de secours.
Immédiatement après l'accident, la compagnie Alaska Airlines a indiqué avoir annulé 160 vols (affectant 23 000 clients) rien que pour la journée du samedi 6 janvier ; cela devait également concerner la journée de dimanche. Tous les Boeing de la compagnie sont ainsi cloués au sol pour des vérifications.
Dans la foulée, la compagnie turque Turkish Airlines (THY) a annoncé ce dimanche que les Boeing 737 en sa possession ne voleraient plus, le temps de procéder à des vérifications. « À la suite de l'incident survenu sur l'avion Boeing 737 MAX 9 d'Alaska Airlines, cinq Boeing 737 MAX 9 de la flotte THY ont été rappelés pour vérification par mesure de précaution », a précisé la compagnie sur son site Internet.
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