L’Équateur est secoué par une vague de protestations indigènes qui paralysent routes et échanges commerciaux. La décision gouvernementale de majorer le prix du diesel a mis le feu aux poudres dans les communautés rurales et autochtones.
Fin septembre, le gouvernement a supprimé les subventions sur le diesel, faisant passer son prix de 1,80 à 2,80 dollars le gallon. Pour les paysans, ce carburant est essentiel au transport des récoltes et au fonctionnement des machines agricoles, rendant cette hausse particulièrement sensible.
La Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie) a rapidement organisé des blocages sur des axes stratégiques. Le mouvement dépasse la question du diesel : les manifestants demandent aussi la réduction de la TVA et davantage d’investissements dans l’éducation et la santé publique.
Face à la mobilisation, le président Daniel Noboa a décrété l’état d’urgence dans dix provinces pour 60 jours. Les forces de sécurité ont été déployées pour restaurer l’ordre et permettre la circulation des biens et des personnes, mais la situation reste tendue et volatile.
Les affrontements ont fait au moins un mort et environ 150 blessés, tandis qu’une centaine de manifestants ont été arrêtés. Pour le gouvernement, il s’agit de protéger l’ordre public ; pour les communautés indigènes, c’est une lutte pour leur survie et leur dignité. L’Équateur reste suspendu à l’issue de cette crise sociale majeure.
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