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Tension au Niger, plus de 30 000 partisans du coup d'Etat militaire rassemblés à Niamey, des drapeaux russes en main

Ce dimanche, jour de l'expiration de l'ultimatum fixé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest pour une éventuelle intervention armée, plus de 30.000 partisans du coup d'Etat militaire au Niger se sont rassemblés dans un stade de Niamey. Le stade, le plus grand du Niger, était presque rempli et l'atmosphère y était festive des drapeaux russes à main et des portraits de dirigeants du CNSP.

Alors que l’ultimatum fixé par la Cédéao expire ce dimanche et que certains craignent une intervention militaire en représailles, des milliers de personnes soutenant les militaires à l’origine du coup d’État se sont rassemblées dans un stade de Niamey.

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Plus de 30.000 partisans du coup d'Etat militaire au Niger se sont rassemblés dans un stade de Niamey dimanche, jour de l'expiration de l'ultimatum fixé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest pour une éventuelle intervention armée, ont constaté des journalistes de l'AFP. Une délégation de membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, qui a pris le pouvoir) est arrivée dans le stade de 30.000 places sous les acclamations de ses soutiens, dont plusieurs arboraient des drapeaux russes et des portraits de dirigeants du CNSP.

Ce stade, le plus grand du Niger et qui porte le nom de Seini Kountché, auteur du premier coup d'Etat au Niger en 1974, était presque rempli et l'atmosphère y était festive, selon AFP. Le général Mohamed Toumba, un des dirigeants du CNSP, a pris la parole devant la foule pour dénoncer ceux «qui sont tapis dans l'ombre» et qui «sont en train de manigancer la subversion» contre «la marche en avant du Niger». «Nous sommes au courant de leur plan machiavélique», a-t-il dit.

Selon la presse nigériane, une majorité de sénateurs ont exprimé leur opposition à une opération militaire, lors d'une réunion à huis clos. Or selon la Constitution du pays, les forces de sécurité ne peuvent combattre à l'étranger sans l'aval préalable du Sénat, sauf exception en cas de «risque imminent ou danger» pour la sécurité nationale.

Samedi soir l'Algérie, qui n'est pas membre de la Cédéao mais partage près de 1000 km frontière avec le Niger, a également émis des réserves. Le président Abdelmadjid Tebboune a estimé à la télévision publique qu'une intervention serait «une menace directe» pour son pays. «Il n'y aura aucune solution sans nous (l'Algérie)», a-t-il ajouté, craignant que «tout le Sahel s'embrase» en cas d'intervention.

Rappelons que Le coup d’État a été condamné par l’ensemble des partenaires occidentaux et africains du Niger, mais les militaires nigériens ont reçu le soutien de leurs homologues du Mali et du Burkina Faso, également arrivés au pouvoir par des putschs en 2020 et 2022, qui affirment qu’une intervention au Niger serait une « déclaration de guerre » à leurs deux pays.

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