Le Mexique fait face à des «menaces» sur sa souveraineté nationale en raison d'un «esprit interventionniste», a dénoncé ce mercredi sa présidente Claudia Sheinbaum, sans mentionner les tensions avec le président américain Donald Trump.
«En ces temps où apparaissent des menaces sur notre souveraineté nationale, où l'esprit interventionniste frappe aux portes de notre patrie, il est temps de se rappeler de l'histoire et de notre grandeur», a déclaré la présidente de gauche dans un discours pour l'anniversaire de la promulgation de la Constitution de 1917.
Claudia Sheinbaum n'a pas expressément mentionné Donald Trump, qui a imposé samedi au Mexique des tarifs douaniers à 25% sur ses exportations aux Etats-Unis, parce qu'il considère que les autorités mexicaines ne luttent pas assez contre le trafic de drogue et la migration clandestine. Le président américain a suspendu sa menace tarifaire lundi, quand la présidente a ordonné le déploiement de 10.000 soldats à la frontière nord pour renforcer la lutte contre le trafic de drogue, surtout le fentanyl, et le passage des migrants sans papiers.
Dans son discours à Querétaro (centre du pays), Claudia Sheinbaum a répété que son gouvernement est prêt à collaborer et à coopérer, mais jamais avec «soumission» ou «subordination». Dans un communiqué, le nouveau secrétaire d'Etat Marco Rubio a remercié le Mexique pour l'envoi de 10.000 agents des forces de sécurité le long de la frontière pour lutter contre le trafic de drogue. Après un appel téléphonique, le secrétaire d'État et son homologue mexicain Ramon de la Fuente ont fait part d'«un engagement mutuel pour travailler ensemble, comme voisins et partenaires», a indiqué le département d'Etat dans son communiqué.
Le Placentin avec AFP.
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