La condamnation à la peine de mort d’un Tunisien de 56 ans pour avoir critiqué le président Kaïs Saïed sur Facebook suscite une onde de choc dans le pays et à l’international. Bien que la peine capitale ne soit plus appliquée en Tunisie depuis 1991, cette décision judiciaire, perçue comme disproportionnée, relance le débat sur la liberté d’expression et l’indépendance de la justice.
Les observateurs et défenseurs des droits humains dénoncent un jugement « incompatible avec les standards démocratiques ». Le condamné, selon les sources locales, aurait publié plusieurs commentaires jugés insultants envers le chef de l’État, entraînant des poursuites pour atteinte à la sûreté de l’État et injure au président.
La réaction de la société civile : Des organisations de défense des droits humains, tant en Tunisie qu’à l’étranger, ont exprimé leur préoccupation face à cette décision. « La liberté d’expression ne doit pas être criminalisée. La Tunisie doit respecter ses engagements internationaux en matière de droits fondamentaux », a déclaré un représentant d’Amnesty International.
Le jugement a également ravivé les inquiétudes concernant la pression sur les internautes et journalistes qui critiquent publiquement le pouvoir. Des citoyens et militants ont manifesté leur soutien à l’accusé sur les réseaux sociaux, dénonçant un climat de peur et d’intimidation.
Un contexte régional de contestation : Dans la région, la contestation populaire se poursuit au Maroc, où le collectif GenZ 212 organise des manifestations pour réclamer de meilleurs services publics, notamment dans l’éducation, la santé et les transports. Ces mouvements reflètent un mécontentement croissant de la jeunesse face aux promesses non tenues et aux inégalités persistantes.
Par ailleurs, à Paris, l’ouverture de la Maison des mondes africains (MansA), dirigée par une nouvelle directrice générale, a été saluée comme un espace de dialogue et de promotion des cultures africaines. Cette initiative culturelle contraste avec la répression observée dans certains pays de la région, offrant un exemple de promotion de la liberté d’expression et de la diversité culturelle.
Une affaire qui interroge: La Tunisie se retrouve face à un dilemme juridique et moral : appliquer des sanctions sévères sur des critiques publiques ou respecter les principes de liberté d’expression. Même si la peine de mort n’a plus été exécutée depuis plus de trente ans, le symbole de cette condamnation alimente un débat national et international sur la démocratie et les droits fondamentaux dans le pays.
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