Les États-Unis ont eu des contacts tenus secrets directement avec le Hamas en consultation avec Israël, alors qu'ils qualifient le mouvement islamiste palestinien d'organisation «terroriste», a confirmé mercredi la Maison-Blanche.
Interrogée sur ces contacts directs, révélés en premier par le site Axios, la porte-parole Karoline Leavitt a répondu que l'envoyé spécial pour les otages, Adam Boehler, qui «est engagé dans ces négociations a l'autorité de parler à n'importe qui».
«Israël a été consulté à ce sujet», a-t-elle ajouté, soulignant que «le président (Donald Trump) a prouvé que le dialogue et les discussions avec les gens du monde entier pour faire ce qui est dans le meilleur intérêt du peuple américain sont des efforts de bonne foi pour faire ce qui est juste pour le peuple américain». Elle s'est refusée à donner des détails, parlant de «discussions en cours». «Des vies américaines sont en jeu», a-t-elle encore dit.
Libération des otages américains : L'envoyé spécial américain a eu ces entretiens directs au cours des dernières semaines à Doha, avait souligné Axios. Cela rompt avec une politique de longue date qui veut que les États-Unis n'aient pas de pourparlers directs avec des groupes qu'ils considèrent comme terroristes. Selon Axios, les discussions ont porté sur la libération des otages américains encore détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, mais aussi d'une manière plus large sur la libération de tous les otages restants, ainsi que sur la possibilité d'un cessez-le-feu permanent. Aucun accord n'a été conclu, précise Axios.
Après plus de 16 mois de guerre, la trêve a jusqu'à présent permis le retour de 33 otages retenus à Gaza depuis l'attaque du 7-Octobre, et la libération de quelque 1800 Palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans le territoire assiégé. Mais la suite du processus se heurte aux positions adverses des deux camps.
Israël souhaite une extension de la première phase de la trêve jusqu'à la mi-avril pour permettre la libération des otages restants à Gaza, et réclame à terme la «démilitarisation totale» du territoire et l'élimination du Hamas. Le Hamas de son côté réclame la mise en œuvre de la deuxième étape de l'accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, mais insiste pour rester dans le territoire, qu'il dirige depuis 2007.
Le Placentin avec AFP.
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