Le Venezuela accuse Washington de menacer sa sécurité nationale

• Par Jean Rony Poito PETIT FRERE
• 03-10-2025
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• Le Placentin

Caracas, 2 octobre 2025 — Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino López, a accusé jeudi les États-Unis de mener un « harcèlement militaire » après la détection de plusieurs avions de combat volant près des côtes du Venezuela dans la mer des Caraïbes.

Selon Padrino López, plus de cinq appareils auraient été repérés par le système de surveillance aérien du pays, avec des caractéristiques de vol « de 400 nœuds et à une altitude de 35 000 pieds ». Il a affirmé que la présence de ces avions a également été signalée par une compagnie aérienne internationale auprès de la tour de contrôle de l’aéroport de Maiquetía, qui dessert Caracas.

« Je dénonce au monde le harcèlement militaire, la menace du gouvernement des États-Unis contre le peuple du Venezuela », a déclaré le ministre lors d’une allocution retransmise sur la chaîne publique VTV. « Nous savons que ces avions, de type F-35, sont stationnés à Porto Rico. Mais qu’ils sachent une chose : nous les surveillons et nous ne nous laisserons pas intimider. »

Un climat de tensions persistantes : Washington maintient depuis plusieurs années un déploiement naval dans les Caraïbes sous prétexte de lutte contre le trafic de drogue. Une opération que Caracas considère comme une manœuvre de pression militaire visant à fragiliser le gouvernement de Nicolás Maduro.

Le mois dernier déjà, Padrino López avait dénoncé des vols de « renseignement » effectués par les États-Unis dans la région. Selon lui, ces activités aériennes s’inscriraient dans un plan plus vaste d’« intervention militaire » visant à justifier une action directe contre le Venezuela et à « déplacer le président Maduro ».

La rhétorique de la défense nationale : Le ministre a assuré que l’armée vénézuélienne reste mobilisée pour défendre l’intégrité du territoire. « Nous n’avions jamais vu un tel déploiement. Mais qu’ils sachent que nous les regardons », a-t-il insisté, tout en réaffirmant que Caracas ne cédera pas aux menaces extérieures.

Ni le Pentagone ni les autorités américaines n’avaient réagi dans l’immédiat à ces accusations.