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Turks and Caicos : insécurité en hausse et tensions autour de la migration haïtienne

Fin juillet 2025, une fusillade dans une boîte de nuit à Providenciales a causé trois morts et plusieurs blessés, marquant la première tuerie de masse de l’archipel. En réaction, le Premier ministre Charles Washington Misick a accusé les communautés haïtiennes d’être à l’origine de la criminalité locale, alimentant un climat de stigmatisation.

Il a évoqué des « meurtres de type gangster » dans les zones habitées par des Haïtiens et appelé ces derniers à collaborer avec la police sur le trafic d’armes. Ces propos ont suscité un malaise au sein de cette communauté, déjà fragilisée par la pauvreté, le chômage et une image négative liée à l’insécurité en Haïti.

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En 2012, les Haïtiens représentaient environ 35 % de la population des TCI, certains étant intégrés à la vie politique et économique. Malgré leur contribution, les migrants haïtiens font face à une perception croissante d’association à la criminalité, aggravée par la suspension des permis de travail les concernant.

Déjà en 2022, le Premier ministre Misick avait pointé du doigt les migrants haïtiens en situation irrégulière, les accusant de contribuer à la montée de la violence dans l’archipel. Un rapport parlementaire britannique souligne que l’insécurité aux Îles Turques-et-Caïques (TCI) s’inscrit dans une dynamique régionale, alimentée par les trafics d’armes et de drogues, sur fond de pauvreté et d’inégalités.

Les zones les plus touchées, Providenciales et Grand Turk — où vit une forte communauté haïtienne — concentrent la majorité des crimes. Les homicides y sont en augmentation : 13 en 2019, 22 en 2020, 13 en 2021, pour une population d’environ 50 000 habitants.

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