Les tensions entre les États-Unis et le Venezuela ont franchi un nouveau cap ce mardi 2 septembre 2025, après qu’une frappe américaine a visé un navire soupçonné de transporter de la drogue dans le sud de la mer des Caraïbes. L’opération a été confirmée par le sénateur républicain Marco Rubio, relayant une annonce du président Donald Trump.
Selon Washington, le bateau, parti du Venezuela, était exploité par une organisation qualifiée de « narco-terroriste ». La Maison-Blanche accuse depuis plusieurs mois le président Nicolás Maduro d’être au cœur d’un vaste réseau de narcotrafic international. Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a comparé le gouvernement vénézuélien à un « cartel » et présenté Maduro comme son « chef fugitif ».
Dans le même temps, les États-Unis ont intensifié leur présence militaire dans la région : 4 500 soldats supplémentaires et plusieurs navires de guerre ont été déployés en mer des Caraïbes. Washington a aussi doublé la prime pour la capture de Maduro, désormais fixée à 50 millions de dollars. Certains experts contestent toutefois l’existence du supposé « cartel de Los Soles », que les autorités américaines attribuent au président vénézuélien et à ses proches.
À Caracas, Maduro a dénoncé une « grossière opération de propagande politique » et qualifié la prime américaine de « pathétique ». En réponse, il a annoncé le déploiement de 4,5 millions de miliciens sur l’ensemble du territoire, une force paramilitaire créée par Hugo Chávez et placée sous commandement de l’armée. « Le Venezuela ne cédera pas aux menaces », a affirmé Maduro, accusant Washington de chercher à justifier une intervention armée.
Cette démonstration de force survient alors que les États-Unis refusent de reconnaître la dernière réélection de Maduro, qu’ils jugent frauduleuse. Le climat entre les deux pays, déjà tendu, pourrait ainsi déboucher sur une confrontation militaire inédite dans la région.
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