Le 1er septembre, l’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté une nouvelle loi criminalisant les pratiques homosexuelles. Le texte prévoit des peines de prison allant de deux à cinq ans, ainsi que des amendes. Les étrangers reconnus coupables seront automatiquement expulsés du pays, a précisé la télévision publique.
Cette mesure, adoptée à l’unanimité par les 71 membres non élus de l’Assemblée, s’inscrit dans une réforme plus vaste du Code des personnes et de la famille, actuellement en cours. Elle introduit également des modifications sur l’acquisition de la nationalité par mariage — désormais soumise à un délai de cinq à sept ans pour les étrangers — et reconnaît les mariages religieux et coutumiers.
Selon RFI, cette initiative intervient dans un contexte politique dominé par la junte militaire au pouvoir, dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, 37 ans. Le régime affiche une posture souverainiste, critique des valeurs occidentales, et renforce ses relations diplomatiques avec des pays comme la Russie et l’Iran.
Cette loi place le Burkina Faso parmi les quelque 30 pays africains où l’homosexualité est criminalisée, aux côtés du Mali, du Ghana et de l’Ouganda. Déjà en août 2023, le Conseil supérieur de la communication avait interdit la diffusion de chaînes accusées de promouvoir l’homosexualité.
À l’échelle mondiale, près d’un tiers des États prohibent encore les relations homosexuelles, certaines législations allant jusqu’à prévoir la peine de mort.
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