Les secrétaires départementaux et adjoints du parti Les Engagés pour le développement (EDE) ont adressé ce vendredi 26 juillet une lettre à la secrétaire générale du parti, Mme Sterline Civil, pour exiger le retrait de leur représentant, Smith Augustin, du Conseil présidentiel de la transition (CPT). Cette décision fait suite à des accusations de corruption portées contre Augustin, similaires à celles impliquant Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire.
Dans une correspondance datée du 24 juillet 2024, le président du Conseil d'administration de la Banque nationale de crédit (BNC), Raoul Pierre, a informé le Premier ministre Garry Conille que Smith Augustin et deux autres conseillers-présidents auraient exigé une somme de 100 millions de gourdes pour maintenir Pierre à son poste. Cette allégation a déclenché une enquête menée par l'Unité de lutte contre la corruption (ULCC).
Confrontés à cette situation embarrassante, les secrétaires départementaux du parti EDE ont estimé qu'il était impératif de dissocier leur parti de Smith Augustin pour préserver l'intégrité et la réputation de leur formation politique. Dans leur lettre, ils soulignent la nécessité d'éviter toute entrave à l'enquête en cours et de restaurer un climat de confiance propice au succès de la période intérimaire.
« Persuadés que les intérêts supérieurs de la Nation doivent être au-dessus des intérêts de groupes, nous nous désolidarisons du conseiller-président Augustin pour cause de suspicions légitimes », déclarent les signataires.
Les secrétaires départementaux du parti EDE exigent ainsi le retrait immédiat de Smith Augustin et son remplacement conformément aux dispositions de l'Accord du 3 avril 2024. Cette décision marque un tournant pour le parti EDE, déterminé à maintenir une position ferme contre la corruption en cette période critique de transition politique.
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