Outre-Quiévrain, la prostitution est désormais reconnu comme un véritable métier. Deux ans après l’avoir décriminalisée, la Belgique devient le premier pays au monde à l’encadrer par un contrat de travail. Votée en mai dernier, la loi «portant des dispositions en matière du travail du sexe sous contrat de travail» est entrée en vigueur ce lundi 1er décembre.
La loi offre au «travailleur du sexe» les mêmes droits et protections qu’aux autres salariés : droit au chômage, accès à l’assurance maladie, cotisations sociales, congés maternité, congés payés etc.. Particularité de la loi : la question du consentement. Ainsi, refuser un rapport sexuel «ne peut être considéré comme un manquement à l’exécution du contrat de travail de la part du travailleur du sexe», précise la loi.
Les employeurs sont aussi tenus de respecter des «conditions supplémentaires de matière de sécurité, de santé, de bien-être et de qualité du travail pour les travailleurs du sexe». Parmi ces conditions, la présence d’un bouton d’urgence, de linge propre, ou des protections pour limiter les risques de MST. Le respect de ces conditions évitera aux employeurs d’être qualifiés de proxénètes, et donc d’être poursuivis en justice.
«Auparavant, chaque personne qui embauchait quelqu’un pour faire du travail du sexe, était un proxénète selon la loi», explique à RTL Info Daan Bauwens, directeur de l’Union des Travailleur-euses du sexe (UTSOPI). «Mais la loi n’était pas appliquée. Cela veut dire que c’était la porte ouverte à l’exploitation. Désormais, il sera possible légalement d’embaucher une personne en respectant des normes minimales».
Le Placentin avec AFP.
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