La fin d’une relation n’arrive jamais sans signes précurseurs. Selon une étude, deux étapes clés précèdent systématiquement une rupture.
Les ruptures ne sont que rarement des éclairs dans un ciel serein. La décision de se séparer s’inscrit souvent dans un processus émotionnel lent, parfois invisible, qui commence bien avant le moment fatidique.
Une étude publiée dans Journal of Personality and Social Psychology révèle qu’un schéma de déclin amoureux en deux phases précède presque toujours la fin d’une relation. Comprendre ces étapes permet de mieux décrypter les signaux faibles et peut-être même, dans certains cas, de réagir avant qu’il ne soit trop tard.
Un lent effritement relationnel : La première phase du déclin amoureux s’installe discrètement. Il s’agit d’une baisse progressive de la satisfaction conjugale, souvent étalée sur plusieurs années. Ce malaise diffus, difficile à nommer, se traduit par une moindre complicité, une communication moins fluide, voire un sentiment de distance croissante.
Comme le montrent Janina Larissa Bühler et Ulrich Orth, chercheurs à l’origine de l’étude, cette phase initiale est quasi imperceptible pour beaucoup. Elle correspond souvent à une forme d’usure émotionnelle, où les petits désaccords non résolus s’accumulent lentement, érodant le lien sans déclencher d’alerte immédiate.
Une chute abrupte avant la fin : La deuxième phase, en revanche, est plus brutale. Elle commence généralement entre sept mois et deux ans avant la séparation. C’est le moment où les tensions s’intensifient, où les efforts pour raviver la relation échouent, et où l’idée de la rupture prend corps. Cette phase dite « terminale » est marquée par un désengagement affectif rapide.
Fait notable : ceux qui prennent l’initiative de la rupture manifestent souvent ce déclin bien avant leur partenaire. En revanche, les personnes quittées connaissent une baisse de satisfaction plus tardive mais souvent plus abrupte. Cela reflète une asymétrie émotionnelle dans la perception et l’anticipation de la séparation, soulignée par les chercheurs à travers l’analyse de plus de 15 000 trajectoires amoureuses en Europe et en Australie.
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