Le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, se rendra ce vendredi 11 juillet à Washington dans le cadre d’une mission diplomatique de trois jours. Objectif : obtenir une « aide adaptée » des États-Unis en matière de sécurité, notamment pour le renforcement des capacités de la Police nationale d’Haïti (PNH).
Cette visite intervient dans un contexte sécuritaire extrêmement tendu, marqué par une recrudescence de la violence armée dans plusieurs zones du pays. Selon une source proche de la Primature, cette démarche s’inscrit dans la continuité des discussions entamées lors de la récente visite d’une délégation du Sénat américain à Port-au-Prince, du 26 au 28 juin derniers.
Le chef du gouvernement haïtien sera accompagné, selon les informations obtenues, par le secrétaire d’État à la Sécurité publique, Mario Andrésol, et par l’ancien directeur de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), Frédéric Leconte. La délégation haïtienne devrait rencontrer des responsables américains pour discuter des besoins prioritaires de la PNH, notamment en termes de formation continue et d’équipements spécialisés.
« Ils veulent nous aider et s’assurer de quoi nous avons effectivement besoin », a déclaré une source proche du Premier ministre au journal Le Nouvelliste. « À Washington, le gouvernement haïtien va chercher à renforcer ces discussions afin d’obtenir une aide ciblée. »
Parmi les demandes principales figure la reprise et la régularisation des formations à l’Académie nationale de police, alors que la dernière promotion de policiers date de février 2025. Le gouvernement entend insister sur l’urgence de former des unités spécialisées capables de répondre efficacement aux nouveaux défis sécuritaires que traverse le pays.
Le Premier ministre plaidera également pour un soutien continu du Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression (INL) du département d’État américain. Ce soutien est considéré comme stratégique dans l’amélioration des capacités opérationnelles de la police haïtienne.
Cette mission diplomatique pourrait représenter un tournant pour la relance de la coopération sécuritaire entre Haïti et les États-Unis, dans un moment critique où la stabilité nationale dépend étroitement du renforcement des forces de l’ordre.
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