Les réactions s’ intensifient quelques heures après le fusillade à l’ hôpital général mardi 24 décembre 2024 causant la morts de 2 journalistes et un policier. Le médecin François blâme sévèrement le Ministre de la santé publique dans une lettre ouverte.
Monsieur le Ministre, Je suis Dr. Samuel François, médecin de terrain, et je vous écris aujourd'hui, non pas pour vous rappeler votre poste, mais pour vous rappeler que, au-delà des titres et des honneurs, vous avez une responsabilité fondamentale : la vie des Haïtiens. La vie de vos compatriotes. Celle des policiers, des journalistes, des patients innocents. Celles des familles qui, aujourd'hui, pleurent des morts évitables, des victimes du carnage auquel vous avez volontairement contribué. Vous avez tué ces gens, en toute conscience et dans une indifférence criminelle. Vous ne pouvez plus vous cacher derrière vos discours vides.
Vous avez rouvert l'Hôpital de l'Université d'État d'Haïti, un site infesté de bandits lourdement armés, sans la moindre précaution, sans sécuriser les lieux ni coordonner avec les autorités policières. Vous avez sacrifié des vies humaines pour sauver votre image. Aucun médecin, aucun responsable digne de ce nom n'aurait pris une décision aussi absurde et irresponsable. Et pourtant, vous l'avez fait, avec un aplomb qui frôle le ridicule, sans consulter ni consulter les experts, sans évaluer la situation sur le terrain.
Ce que vous avez fait n'était pas une erreur. C'était un acte délibéré. Vous avez jeté ces personnes dans la gueule du loup, pour servir vos intérêts personnels et politiques. Avez-vous seulement conscience du gâchis humain que vous avez provoqué ? Pensez-vous que des excuses seront suffisantes pour apaiser la douleur de ces familles ? Vous êtes un assassin déguisé en ministre de la santé.
Monsieur le Ministre, vos actions n'ont pas seulement causé des pertes humaines tragiques, elles ont défiguré la dignité du peuple haïtien. Vous êtes l'incarnation de l'incompétence et de l'indifférence criminelle. Il est plus que temps que vous partiez et que vous rendiez des comptes pour vos choix funestes. Vous êtes un danger public. Vous devez démissionner.
Dr. Samuel François
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