Le Dr Duckenson Lorthe Bléma, ministre de la Santé publique et de la Population, s’est une fois de plus illustré dans l’art de l’inaction et de l’irresponsabilité. Quelques jours après la tragédie qui a frappé l’Hôpital Bernard Mevs ce 24 décembre, il décide enfin de se rendre à l'hôpital général (l'hôpital de l'université d'état d'Haïti). Mais pourquoi maintenant ? Pour médiatiser quoi, exactement ? Pour prouver qu’il sait se montrer face aux caméras et multiplier les promesses vides ?
Cette visite n’a été qu’une mascarade. Un théâtre grotesque où l’on cherche à détourner l’attention de l’essentiel : l’État haïtien, sous la direction de responsables tels que Dr Lorthe Bléma, est incapable d’assurer la sécurité des infrastructures vitales.
Réouverture forcée : Ouverture de l’hôpital ou coup de caméra ? 1. Pourquoi rouvrir un hôpital dans de telles conditions de vulnérabilité ? 2. Était-ce une décision stratégique ou simplement une opportunité médiatique pour sauver les apparences ? 3. Quels moyens concrets ont été déployés pour protéger le personnel et les patients à l’avenir ? 4. Pourquoi attendre que le sang coule pour se présenter comme un gestionnaire de crise ? 5. Cette réouverture répond-elle aux besoins de la population ou à une tentative désespérée de communication politique ?
Un ministre déconnecté de la réalité : Plutôt que de se concentrer sur les problèmes systémiques de sécurité et de gestion, de cet établissement le ministre préfère se cacher derrière des déclarations stériles et des condamnations sans fin. Mais peut-on attendre autre chose d’un dirigeant qui, depuis sa prise de fonction, a démontré une incompétence flagrante à tous les niveaux ? Pendant ce temps, les familles des journalistes assassinés et des blessés continuent de pleurer, abandonnées à leur sort. Ces vies brisées ne semblent être qu’un détail pour un ministre plus préoccupé par son image que par son devoir.
Des questions fondamentales ignorées Je pose ces questions non par curiosité, mais parce qu’elles touchent au cœur même de l’effondrement de l’État haïtien : 1. Pourquoi le périmètre de l’HUEH n’a-t-il pas été sécurisé avant l’incident ? 2. Pourquoi les journalistes ont-ils été laissés sans protection dans une zone à haut risque ? 3. Quelles mesures ont été prises depuis cette attaque pour prévenir une nouvelle tragédie ? 4. Où étaient les forces de l’ordre et pourquoi leur réponse a-t-elle été si inexistante ? 5. Est-ce ainsi que l’État compte protéger ses infrastructures essentielles ?
Mais soyons honnêtes : je crois dur comme fer que ces questions sont le cadet de vos soucis, Dr Lorthe Bléma. Votre visite n’est qu’une manœuvre politique parmi tant d’autres.
Un avenir incertain : L’énième attaque contre l’HUEH donnera lieu, sans surprise, à une nouvelle déclaration officielle où le gouvernement conjuguera le verbe condamner à tous les temps possibles : nous condamnons fermement, nous avons toujours condamné, nous condamnons encore une fois. Mais derrière ces mots creux, l’inaction persiste. Il est temps de mettre un terme à ce simulacre de gouvernance. Haïti mérite des dirigeants capables, pas des amateurs égarés dans des fonctions qu’ils ne maîtrisent pas. Tant que des imposteurs comme vous resteront aux commandes, notre pays ne sera qu’un champ de ruines où règnent l’insécurité et le désespoir.
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