Tragédie à Delmas 31 : un adolescent blessé et deux commerçantes mortes dans un accident

Société

Tragédie à Delmas 31 : un adolescent blessé et deux commerçantes mortes dans un accident

Un terrible accident s’est produit ce samedi 30 août 2025 à Delmas 31, provoquant la mort de deux femmes et la blessure d’un adolescent de 16 ans.

Selon les informations rapportées par Gazette Haïti, un camion-remorque blanc, chargé de palettes de ciment, a perdu le contrôle de ses freins et a violemment percuté les victimes, qui se trouvaient sur le trottoir de la rue Garou Guinou.

Le camion, immatriculé TM-21698, circulait à grande vitesse avant de terminer sa course contre le mur d’une propriété privée. Les victimes, reconnues des habitants pour vendre des produits de lessive dans le quartier, ont été projetées sous les sacs de ciment transportés par le véhicule. « Elles étaient assises là chaque jour pour vendre et discuter. C’était notre routine, et tout a disparu en quelques secondes », raconte une commerçante témoin de la scène.

Le juge de paix de Delmas, Raphaël Pierre, a rapidement effectué un constat sur les lieux, mais a refusé de communiquer aux journalistes. L’identification des victimes a donc été difficile, bien que l’une d’elles ait été nommée Marianne Théfonor grâce à l’aide d’un assistant présent sur place.

Par miracle, Félix Jodelson, 16 ans, a survécu à l’accident. Transporté à l’hôpital La Paix de Delmas 33 par la Croix-Rouge, il a pu raconter son expérience. « J’accompagnais ma mère pour acheter un pantalon pour ma graduation. Tout s’est passé si vite… je n’arrive toujours pas à y croire. Je remercie Dieu d’être encore là », a-t-il déclaré.

Le conducteur du camion, lui, a pris la fuite après l’impact et reste introuvable. La police poursuit son enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’accident. Les habitants dénoncent depuis longtemps le danger représenté par les poids lourds circulant à grande vitesse dans les rues étroites et peu sécurisées du quartier.

L’accident a également ravivé les tensions entre les autorités et les journalistes sur place. Certains professionnels des médias ont affirmé que leurs téléphones avaient été saisis sur ordre du juge, compliquant la couverture de l’événement.