Une nouvelle polémique éclate autour d’Emmanuel Vertilaire, représentant de Pitit Dessalines au Conseil présidentiel de transition (CPT), déjà mis en cause dans le scandale de corruption liant plusieurs conseillers‑présidents à la Banque Nationale de Crédit (BNC). Cette fois, son nom est associé à une décision controversée au sein du corps diplomatique haïtien.
Selon plusieurs sources, M. Vertilaire aurait exigé la révocation de Stephen Junior Cherenfant de son poste de Consul et Chef de poste par intérim au Consulat général d’Haïti à Santiago, en République dominicaine. Le ministre des Affaires étrangères, Harvel Victor Jean‑Baptiste, aurait ensuite procédé au limogeage sans procédure publique ni explications officielles.
La raison de ce limogeage serait liée à une visite privée de la famille de M. Vertilaire — sa femme et leurs enfants — en République dominicaine à la mi‑décembre 2025. Selon plusieurs témoins, M. Cherenfant n’aurait pas pleinement répondu aux attentes de ses hôtes, ce qui aurait motivé l’intervention directe conseiller president.
Ce nouvel épisode alimente les critiques contre certains membres du Conseil présidentiel de transition, déjà accusés à plusieurs reprises d’abus de pouvoir et de pratiques favorisant des intérêts personnels au détriment de l’intérêt public. Pour de nombreux observateurs, cette affaire illustre une fois de plus la fragilité des normes de gouvernance et la propension de certains responsables à solliciter des avantages personnels, notamment dans un contexte où les ressources de l’État sont rares.
Alors que le CPT approche de la fin de son mandat, prévu pour le 7 février 2026, ce genre de controverse ravive les débats sur l’éthique de la gestion publique et sur la nécessité de renforcer les mécanismes de responsabilité au sein des institutions haïtiennes. Les appels à plus de transparence et à un traitement équitable des fonctions diplomatiques et administratives se font entendre avec une intensité renouvelée.
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