Port-au-Prince, 26 août 2024 – Déployés depuis deux mois en Haïti pour participer à la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS), près de 400 policiers kenyans n'ont toujours pas reçu la totalité de leur rémunération, une situation qui suscite des tensions au sein des troupes. C'est sous couvert d'anonymat que plusieurs agents ont confié leur désarroi à CNN, soulignant l'urgence de débloquer les fonds alors que la rentrée scolaire approche au Kenya.
Les policiers kenyans, principalement issus d'unités spécialisées, reçoivent toujours leur salaire habituel du Kenya. Cependant, les primes prévues pour leur mission en Haïti n'ont pas encore été entièrement versées, ce qui les inquiète alors que des dépenses importantes, comme les frais de scolarité, approchent.
Les fonds alloués à cette mission proviennent de contributions internationales, notamment du Canada, des États-Unis et de la France, et sont gérés par l'ONU. Cependant, malgré les ressources disponibles, le versement des primes spécifiques à cette mission se fait toujours attendre. En attendant, les policiers kenyans continuent de percevoir leur salaire habituel de la part de leur gouvernement, mais ce revenu ne suffit pas à couvrir les dépenses supplémentaires liées à leur engagement à l'étranger.
Une source proche du dossier affirme que la situation devrait être régularisée cette semaine, une nouvelle qui pourrait apporter un peu de répit aux policiers concernés. Néanmoins, ces retards mettent en lumière les défis logistiques et financiers auxquels sont confrontées les opérations internationales, surtout dans un contexte aussi tendu que celui d’Haïti.
Alors que les forces déployées n'ont pas encore mené d'opérations majeures, cette affaire risque de compromettre la motivation des troupes à un moment où le soutien international est crucial pour rétablir la sécurité dans le pays.
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