La Cour de cassation a rendu un arrêt décisif dans le dossier du triple assassinat survenu à Jacmel, impliquant les victimes Tamara dite « Tanie » Cadet, Sabine Cadet et Judith Philogène. L’accusé principal, Richard Pierre Alex Monplaisir, détenu à la prison civile de Jacmel, avait sollicité le renvoi de son affaire en invoquant une « suspicion légitime » à l’encontre des juges du tribunal de première instance (TPI) de Jacmel.
Dans sa requête, Monplaisir accusait les magistrats de partialité et dénonçait le comportement du commissaire du gouvernement, qui s’opposait à sa comparution en liberté, ainsi que le silence d’un juge lors d’une audience. Il réclamait une « récusation en masse » des membres du tribunal.
Après examen, la Cour de cassation a rejeté cette demande, la déclarant non recevable. Elle a confirmé l’exécution de la décision initiale et compensé les dépens, mettant fin à cette tentative de renvoi et renvoyant le dossier devant le tribunal criminel de Jacmel.
Le procès, déjà marqué par de nombreux retards, remonte à une ordonnance de renvoi émise le 1er août 2012 et à un acte d’accusation daté du 31 mai 2013. Plusieurs audiences, notamment les 12 juillet 2013 et 4 août 2014, avaient été reportées faute de jurés en nombre suffisant, compliquant une procédure déjà sensible en raison de la gravité des crimes reprochés.
L’arrêt de la Cour a été prononcé par un collège de magistrats composé de Jean-Claude Théogène (vice-président), Ketsia Charles, Maguy Florestal, Anès Joazéus et Louizelmé Joseph, en présence du substitut du commissaire du gouvernement, Me Fritz Gérard Chéry, et de la greffière Dounia St Brice. Les huissiers, officiers du ministère public et forces de l’ordre.
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