L’Organisation des États Américains (OEA) sonne l’alarme sur la tenue des élections en Haïti avant la fin du mandat du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) en février 2026. Samedi 23 août 2025, Albert Ramdin, Secrétaire Général adjoint de l’OEA, a souligné que, dans les conditions actuelles, respecter le calendrier électoral reste « très incertain » et que garantir un scrutin conforme aux standards internationaux serait un véritable défi.
Depuis son entrée en fonction en avril 2024, après le départ du Premier Ministre Ariel Henry, le CPT s’était engagé à organiser des élections. Mais les plans annoncés n’ont jamais été concrétisés, freinés par les rivalités politiques et l’insécurité grandissante. Pour Ramdin, les chances de tenir un scrutin crédible et transparent avant la fin du mandat sont désormais limitées.
L’OEA met en garde contre le risque d’un vide politique. « Si aucune solution n’est trouvée, des chefs de gangs pourraient chercher à s’approprier le pouvoir », avertit le secrétaire général adjoint. La persistance de la crise sécuritaire et humanitaire accentue la fragilité du pays et la possibilité d’un basculement dans le chaos.
Mercredi 20 août, Ramdin a présenté une feuille de route pour rétablir la sécurité, favoriser la stabilité politique et coordonner l’aide humanitaire. Il a insisté sur la nécessité de dépasser les querelles et égos politiques afin de progresser vers une solution démocratique et pacifique.
Pour réussir, la confiance doit être rétablie, insiste l’OEA. Selon Ramdin, seule une mobilisation coordonnée des Haïtiens de l’intérieur et de la diaspora, soutenue par la communauté internationale, pourra créer les conditions d’un processus électoral crédible et éviter un effondrement politique.
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