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Société

Haïti/Brigade-quartier: Des innocents risquent de se faire tuer

Alors que le pays est gangrené de gangs armés qui sèment le deuil au sein de la population haïtienne, des résidents de certains quartiers tentent de protéger les territoires contre tout assaut de ces bandits. Cependant, depuis plusieurs jours ces résidents invitent des inconnus à rester chez eux (Dans leurs territoires), sous peine d'être pas pris pour cible.

Des jeunes de tout âge, depuis quelques jours, sillonnent leur quartier pour éviter tout potentiel envahissement des hommes armés. Ces jeunes armés de machettes, couteaux, et certains d'armes à feu, veulent à tout prix protéger leur territoire contre des bandits. « Ils ne vont pas nous faire fuir notre quartier, nos maisons. Puisque la Police est impuissante, nous, les jeunes du quartier, sommes prêts à nous protéger nous-mêmes envers et contre tous.» raconte un jeune garçon à Canapé-vert.

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En effet, cette pratique de brigade, qui déjà s'entend dans plusieurs autres quartiers de la capitale, représente une menace nationale, selon certains victimes «Cette question de rester (Nan Blòk ou) sous peine d'être victime est une mauvaise pratique que les autorités doivent stopper avant qu'elle s'aggrave davantage. On est des Haïtiens, on ne peut limiter dans notre propre pays. » se plaint un homme qui raconte qu'il a été agressé par des jeunes à Delmas 30.

« Rete nan Blòk ou, sinon sak rivew se pa w» cette décision de plusieurs jeunes est une bonne stratégie surtout face à la complicité et ou l'incapacité des autorités à rétablir la sécurité dans le pays, explique certains adultes qui, eux aussi, refusent de fuir leurs maisons face à l'atrocité des bandits armés. « J'encourage ces jeunes à protéger leur quartier. Les inconnus sont avertis de rester dans leur quartier s'ils n'ont pas un proche dans notre quartier, sinon il seront victimes. « pa gen moun ki konn kiyès ki bandi, kiyès ki toutè»

Néanmoins, d'autres personnes interrogées sur cette nouvelle pratique craignent le pire et pensent que cela peut aggraver davantage l'insécurité en Haïti. « Vous pouvez être tués, dans votre quartier par erreur, si les jeunes qui vous questionnent ne vous connaissent même pas… Imaginez-vous des personnes qui soient prises pour cible juste pour des affaires personnelles ? Ce n'est pas une pratique à encourager au contraire il faut réellement nous organiser mais de façon intelligente » explique un notable à Turgeau.

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Wallace Elie

Journaliste

Wallace Elie. Communicateur Social, Journaliste ; Rigueur, Motivation, curiosité intellectuelle, adaptation et écoute sont les maîtres mots de mon comportement professionnel.

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