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Base Vertières : le symbole d’un retard gouvernemental près d’un an après son annonce

Le 18 novembre 2024, à l’occasion du 221ᵉ anniversaire de la Bataille de Vertières, le gouvernement inaugurait symboliquement la future Base Vertières des Forces Armées d’Haïti. La pose de la première pierre devait marquer le lancement d’un centre de formation moderne et ambitieux pour les nouvelles recrues. L’événement avait été présenté comme un jalon décisif dans le renforcement de la sécurité nationale.

Presque un an plus tard, la réalité contraste fortement avec ces annonces. Les travaux sont restés au point mort, et aucune infrastructure n’a été finalisée. Les promesses répétées des autorités n’ont pas suffi à transformer le projet en base opérationnelle, laissant le contribuable haïtien face à un chantier sans résultat concret.

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Étendu sur 10 hectares à Tabarre, le site devait accueillir un centre complet pour la formation des recrues, incluant des terrains d’entraînement, des bâtiments administratifs et des installations logistiques. Ce centre, censé renforcer la capacité des FAd’H, représente une pièce maîtresse de la stratégie de modernisation de l’armée haïtienne.

Aujourd’hui, le centre n’existe toujours pas et aucune recrue n’a été formée sur place. Le retard soulève des interrogations sur la planification, la gestion et la supervision du projet. Les explications officielles restent vagues et ne suffisent plus à justifier l’immobilisme observé depuis presque douze mois.

À l’heure où la sécurité du pays demeure un enjeu majeur, la Base Vertières apparaît comme le symbole d’un retard gouvernemental inquiétant. Les contribuables et les forces armées attendent des réponses claires et des actions concrètes pour transformer un projet longtemps annoncé en réalité tangible.

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Yvena ISIDOR

Journaliste

Journaliste, à la fois présentatrice de radio et rédactrice depuis 2021, Professeure de mathématiques avec une formation en génie civil, militante dans le monde culturel comme animatrice de club d'art et de spectacle.

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