La Corée du Nord a reçu l’aide de la Russie pour le lancement d’un satellite de surveillance que Pyongyang a réussi à placer en orbite cette semaine, ont déclaré jeudi 23 novembre des parlementaires sud-coréens, citant les services de renseignement.
Le service de renseignement national sud-coréen a confirmé que, « après le sommet » entre le président russe, Vladimir Poutine, et le chef de l’Etat nord-coréen, Kim Jong-un, en septembre, « le Nord a fourni à Moscou le plan et les données concernant les premier et deuxième lancements de satellite. La Russie a à son tour analysé ces données et a communiqué au Nord des retours », a soutenu l’agence devant des législateurs, d’après un briefing du député Yoo Sang-bum.
Cette analyse de données concerne les véhicules de lancement utilisés lors de deux lancements de satellites précédents envoyés par la Corée du Nord qui avaient échoué, a déclaré un membre de la commission parlementaire du renseignement aux journalistes après un briefing de l’agence d’espionnage.
Un autre membre de la commission a indiqué que le lancement avait réussi, le satellite étant entré en orbite, ajoutant que Pyongyang pourrait lancer d’autres satellites et effectuer un essai nucléaire l’année prochaine.
Washington a condamné le dernier lancement, qui « accroît les tensions et risque de déstabiliser la situation sécuritaire de la région et au-delà », selon la porte-parole du conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson.
« Le lancement d’un satellite militaire par la Corée du Nord constitue un acte de provocation qui enfreint de manière flagrante les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a réagi l’état-major sud-coréen, par ailleurs inquiet des capacités offertes à Pyongyang par un satellite « espion ».
Les tensions ne font que s’exacerber depuis 2022. Le Nord intensifie ses tirs de missiles, entre autres des modèles balistiques intercontinentaux Hwasong-18. Le Sud a repris ses exercices militaires à grande échelle avec les Etats-Unis. Le dialogue est au point mort.
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