La crise sécuritaire et économique plonge la diaspora haïtienne dans l'angoisse et l’impuissance. Chaque appel venant d’Haïti peut annoncer une tragédie. Des milliers de familles fuient sous la menace des gangs armés, souvent vers des abris précaires.
Une Haïtienne vivant en Louisiane confie : « Ma mère a dû fuir Carrefour et vit sans eau ni nourriture suffisante à Jacmel. » Jean, à Boston, raconte : « Mon frère a été tué à Croix-des-Bouquets. Sa famille se cache dans une école transformée en abri, sans lit ni nourriture. » Ces récits poignants reflètent une réalité insoutenable.
En plus de l’angoisse émotionnelle, la diaspora supporte un fardeau économique croissant. Les transferts d'argent, essentiels pour les proches, peinent à répondre aux besoins face à l'inflation. Nourriture, logement, santé et éducation deviennent inaccessibles pour beaucoup.
Jean-Michel, un jeune entrepreneur, a tout perdu : son entreprise détruite, sa maison incendiée, ses économies évaporées. « Je mendie pour survivre. J'ai perdu espoir », dit-il, les larmes aux yeux.
Face à ces drames, la diaspora s’essouffle. Travaillant plusieurs emplois, elle jongle entre ses propres charges et l'aide aux proches. Une action urgente s’impose pour renforcer la sécurité, reconstruire, et offrir une assistance humanitaire et psychosociale. Le peuple haïtien mérite des actes, pas des mots vides.
Maxime Daniel ETIENNE
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