La crise sécuritaire en Haïti continue de s’aggraver, alors que les gangs armés étendent leur emprise sur plusieurs quartiers de Port-au-Prince et au-delà. Face à cette situation, les États-Unis envisagent un renforcement significatif de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS), avec un doublement des effectifs et la préparation d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour en assurer le financement.
Actuellement commandée par le Kenya, la MMAS reçoit des contributions de pays tels que le Guatemala, le Salvador, la Jamaïque, les Bahamas et le Belize. Mais la mission souffre de graves lacunes : sous-financement, personnel insuffisant et retards dans le déploiement. En juin 2025, seuls 991 des 2 500 effectifs prévus étaient sur le terrain.
Le financement américain, pourtant crucial, avait été suspendu en février 2025, un gel confirmé par le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. Cette interruption met en péril l’efficacité même de la mission et souligne la fragilité du soutien international face aux besoins croissants de sécurité en Haïti.
Pour répondre à ces défis, Washington envisage de transférer le commandement de la MMAS à un autre pays, tout en mobilisant une forte participation régionale. L’objectif affiché est de renforcer la coordination, la logistique et la capacité d’action de la mission.
La violence des gangs et les déplacements massifs de population continuent de menacer la stabilité du pays. La réussite de la MMAS dépendra donc non seulement de l’augmentation des effectifs, mais aussi de l’engagement constant des partenaires internationaux.
La sécurité en Haïti reste un enjeu prioritaire. Pour que la MMAS puisse remplir sa mission et protéger la population, un soutien concret et durable est indispensable. La mobilisation régionale et internationale pourrait être la clé pour ramener l’ordre et la sécurité dans le pays.
0 Commentaire